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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/92

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Les veillées

un extrait de sa harangue pro sexu et mentulis, et tu chercheras le reste chez l’orateur.

Dieu a confié à l’homme le soin de propager, et il a jugé à propos de le faire en mettant une différence dans les sexes, et voici en quoi elle consiste :

L’homme né pour vous commander et être savant et laborieux, est robuste, et nerveux. Votre sexe créé pour nos plaisirs, pour nous consoler, nous amuser, est fait pour être beau, tendre, voluptueux, obéissant, et plein de bonté. Il nous a faits pour vous nourrir, et vous pour nous enivrer de voluptés : la femme ne doit rien à l’homme que son corps ; nous devons à la femme que nous avons choisie, nos soins, le salaire de nos peines, et le bonheur le plus parfait possible ; c’est au moins ce qui se pratique à Paris, et partout où le sexe est généralement beau. Dieu a teint vos cheveux d’un noir d’ébène, a mis dans vos yeux un feu pétillant ou un air langoureux qui nous invite à la tendresse ; il a coloré vos lèvres du vermillon le plus vif, il a donné à votre bouche le sourire le plus doux ;