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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/97

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du Couvent.

de tous les êtres possibles ; d’épais et noirs sourcils donnent à ses regards une gravité et une fierté qui forcent au respect, de longs cheveux lui tombent au bas de la ceinture ; et son menton est hérissé d’une barbe touffue qui caractérise la maturité, la sagesse et la supériorité de son sexe sur le vôtre auquel la nature a refusé cet apanage. L’homme est sérieux, porté à l’étude, et plus laborieux que la femme ; les arts, les sciences et les travaux de main sont de sa compétence, le grand, le sublime, le profond, l’abstrait, la philosophie, la métaphysique, toutes les connaissances occultes sont de son ressort ; la guerre, les fortifications, le commerce, l’architecture lui appartiennent, et quoique Madame Duchâtelet en commentant Newton, ait prouvé que votre sexe peut tout, aussi bien que le nôtre, et qu’une infinité de femmes ayent victorieusement suivi ses pas, je n’en dirai pas moins que la science ne doit pas être de votre district, et je crois que la peinture, la poësie, la danse, l’éducation des enfans, tout ce qui tient enfin à l’agrément,