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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/98

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Les veillées

à la vie sédentaire, à l’amour, à la bienfaisance, aux talens de société, à la politesse, doivent être votre ouvrage et votre triomphe.

Venons à ce qui vous intéresse le plus dans notre sexe ; ce n’est pas notre ame, au moins, à votre age et dans votre position. Nous avons l’instrument de la génération que je suis fort embarrassé de vous nommer : depuis qu’on a sottement attaché de l’indécence à dire un mot plutôt qu’un autre, quoique ce soit souvent le mot propre, et que l’un peigne naturellement et aussi clairement à l’esprit le mot réprouvé par les mœurs et que l’on ne veut pas nommer. C’est à votre choix, le membre viril, le penil selon Lignac, la braguette selon Rabelais, Marot et autres poëtes anciens : la verge dans l’idiôme des nourrices et des parleurs timbrés ; le braquemart dans Robé, Rousseau, Grécourt ; Jean Chouart dans d’autres ; un Priape dans le texte Grec et Latin, idest, Priapus, virga, inguen, penis, nervus, mentula, pertundens membrum, &c., &c., &c. et plus généralement, enfin, dans nos contes gaillards, dans la bouche de nos romanciers