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LES BÉNÉDICTINES

Villebois, Izieux, Saint-Symphorien-en-Abron, Chambale et Vernas. Chaque prieure pouvait résider dans son prieuré à condition d’en donner une partie des revenus à Saint-Pierre.

ancienne bénédictine avant la réforme

Telle était, dans ses grandes lignes, la vie intime du monastère. Cette vie fut par moment assez vivement troublée. Un conflit important s’éleva entre le vicaire de Saint-Saturnin et l’abbaye. Les fonts baptismaux étaient d’abord à Saint-Saturnin, et par le force des choses, le public arriva à considérer cette église comme église paroissiale. Le vicaire de Saint-Saturnin chercha à conquérir son indépendance, et entreprit de faire considérer Saint-Pierre simplement comme chapelle abbatiale. Les religieuses, qui n’entendaient pas laisser diminuer leurs droits, soutinrent un procès qui dura longtemps, parce qu’il fut suspendu par des transactions en 1529, en 1584, en 1604, en 14635, jusqu’à l’arrêt définitif de 1699 qui fut prononcé en faveur des religieuses. Alors les fonts baptismaux furent transportés à Saint-Pierre, et tous les offices curiaux se firent dans cette église.

L’abbaye fut en proie à d’autres dissensions intestines, capable d’énerver encore plus toute discipline. Les prieures n’étaient pas inamovibles, mais elles prétendirent l’être ; de là des contestations, des révoltes contre l’abbesse, qui faillirent dégénérer en schisme. L’abbesse cependant eut gain de cause, et tout rentra dans l’ordre.