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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

roisse du Bon-Pasteur. Un prêtre de la maison des missionnaires de Lyon, M. l’abbé Callot, en fut le premier curé et le fondateur. Devenu, en 1867, évêque d’Oran, il laissa son œuvre en bonnes mains. M. l’abbé Durand, membre également de la maison des missionnaires, parvint, à force de persévérance et d’énergie, à faire bâtir, sur les dessins de M. Clair Tisseur, une magnifique église. Si l’on parvient un jour à obtenir la démolition de la caserne qui la masque, on aura du bas du coteau, à travers les massifs de verdure, un ravissant coup d’œil. Pourtant, hélas ! ce sera un souvenir de moins.

L’œuvre du Bon-Pasteur, emportée par le vaste naufrage de la Révolution, a été reconstituée vers 1830. Mgr Montault, évêque d’Angers, fit venir de Tours quelques religieuses pour fonder dans sa ville épiscopale une maison de pénitentes. Son but, comme celui de la congrégation nouvelle, était de ramasser dans la boue les victimes du monde, et de réparer, par le repentir, la pureté ternie de ces pauvres âmes égarées. La communauté a grandi, le petit grain de sénevé est devenu un grand arbre, qui, de ses rameaux, couvre aujourd’hui le monde. Elle compte aujourd’hui une centaine de fondations, répandues un peu partout.

Lyon possède une de ces communautés. Après 1830, une réunion de dames charitables fonda une société de patronage pour les jeunes filles, dans l’intention de donner asile aux malheureuses qui se trouvent engagées sur la pente du vice. La direction intérieure de ce refuge fut confiée aux religieuses du Bon-Pasteur d’Angers. Leur costume est blanc, et leur établissement est situé sur le chemin du Pont d’Alaï, dans la maison qui s’appelait autrefois le Château du Diable.

Cet ordre du Bon-Pasteur d’Angers est lui-même issu de Notre Dame de Charité, fondé à Caen en 1641, par le P. Eudes, dont nous avons à Lyon une maison, fondée en 1811, près de Saint-Irénée, et qui s’appelle le refuge Saint-Michel.

SOURCES :

Almanachs de Lyon.

Archives municipales.

Montfalcon, Lyon monumental (avec des erreurs).

Paul Saint-Olive, Voyage à la Croix-Rousse.