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LES CÉLESTINS

assez de crédit pour faire changer le temps et le lieu du chapitre général qui devait s’assembler. Ce fut à Limay, près de Mantes, que ce chapitre se réunit en octobre 1770. Mgr de Cicé, archevêque de Bordeaux, en devait diriger les opérations. De Brienne savait que les dispositions de plusieurs députés le dispensaient de s’y rendre lui-même.

autre façade du couvent des célestins

Une opposition nombreuse et inattendue se manifesta. Sans doute cet ordre avait plus que tout autre subi l’influence de l’époque, sans doute un grand nombre de ses membres avaient négligé et oublié leurs règles et leurs anciennes observances, mais il se trouvait encore beaucoup de religieux réguliers et fervents, qui soutinrent avec zèle les droits de la règle et protestèrent hautement contre des délibérations prises malgré eux. Mais précisément le relâchement des uns et la régularité des autres entretenaient des divisions que sut adroitement exploiter Loménie de Brienne. Celui-ci fit donc tenir un second chapitre général dans la maison des Célestins de Paris, et se chargea cette fois de le présider. Afin de favoriser les prétentions des uns et de prévenir les réclamations des autres, il ordonna d’opiner secrètement et par écrit. Grâce à cette précaution, le P. Camille-Marie de Saint-Pierre, vicaire général, put envoyer à Rome une supplique où, attribuant à tous ses confrères ses dispositions person-