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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

lons avec bonheur, nous y accédons avec un plein et cordial assentiment. Soit donc parce que le prieur de Portes et le frère Tetricus nous en ont supplié, soit surtout et avant tout parce que nous vénérons votre ordre et que nous tenons au salut de nos âmes, nous voulons accéder avec bonté et générosité à votre demande. Donc à vous qui êtes profès de votre ordre et à tous ceux qui y appartiendront à l’avenir, au sujet de tout ce que vous pourrez acheter ou vendre pour votre usage dans notre ville, comme aussi de tout ce que vous aurez acquis ou obtenu pour être transporté à travers notre ville jusqu’à l’une de vos maisons, on n’exige aucun droit, péage, usage. Nous entendons que tous ces objets traversent la cité sans être frappés d’aucune contribution. »

Nous verrons plus tard la municipalité lyonnaise accorder aux Chartreux des privilèges et des franchises semblables.

L’Église de Lyon ne borne pas là ses bienfaits, mais encore, à diverses époques, elle favorise de tout son pouvoir l’établissement de plusieurs Chartreuses dans le diocèse. Il y a eu jusqu’à sept maisons de Chartreux et deux de religieuses Chartreusines : ce sont les Chartreuses de Montmerle, sur la Saône, en face de Belleville ; celles de Seillon et de Sélignac, près de Bourg ; de Portes, près d’Ambérieu ; de Meyriat, dans la Bresse ; de Sainte-Croix, près de Rive-de-Gier ; de Lyon enfin ; il faut encore ajouter La Balme, couvent de dames Chartreusines, appelées Sallettes, fondé par les dauphins de Viennois, sur le bord méridional du Rhône, et la maison de Polletins, en Bresse, qui avait été aussi couvent de Chartreusines, et dont l’immeuble, comme nous le verrons, fut plus tard réuni à la Chartreuse de Lyon.

En retour les Pères Chartreux, qui passent leur vie dans la prière, et qui ne peuvent que par la prière témoigner leur gratitude à leurs bienfaiteurs, ne négligèrent pas ce moyen de reconnaissance. Quand on eut fondé la Chartreuse de Sainte-Croix, en la paroisse de Pavézin, le doyen et le chapitre de l’Église de Lyon, qui avaient fait à la nouvelle fondation une généreuse aumône, reçurent du Général et du Chapitre de la Chartreuse un bref par lequel, « en consi-