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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

bien des fois eut à souffrir ; Leydrade, archevêque de Lyon, releva l’église qu’il plaça, en 802, sous le patronage de saint Georges. C’est dans ce monastère à moitié détruit, et près de cette église reconstruite, que vinrent habiter les chevaliers de Malte. Aussi voyons-nous, en 1320, un Bertrand de Rocos porter le titre de commandeur de Saint-Georges et de Mure (Saint-Laurent-de-Mure).

Mais il est facile de comprendre que cette première habitation, à moitié ruinée depuis cinq ou six siècles, ne pouvait être un établissement bien commode ; on arriva à la transformer complètement. En 1492, le commandeur Humbert de Beauvoir fit restaurer l’église de Saint-Georges et construire l’hôtel de la Commanderie. Pour avoir une idée d’ensemble, disons un mot de l’église, du cimetière qui en était voisin, et de la commanderie elle-même.

L’église était petite et basse et n’avait rien de remarquable, si ce n’est une chapelle appartenant à la famille de Lange. Cette église possédait les tombeaux de Nicolas Ier et de Nicolas II de Lange et de leurs épouses d’Amanzé, de Bellièvre, et de Louise Grollier. Ce Nicolas II de Lange fit de grandes recherches sur les antiquités lyonnaises, et fonda dans la maison de l’Angélique, près de Fourvière, une académie de savants.

L’ancien cimetière de la paroisse de Saint-Georges joignait l’église au nord jusqu’à la naissance du chœur ; le mur qui l’entourait, après avoir longé les maisons au nord de la place, contournait pour venir se relier à l’angle de la façade de l’église. En 1822, on voyait encore, en face de la maison actuelle de la cure, un morceau de ce mur qui joignait l’église, ainsi qu’une porte d’entrée du cimetière. La place de Saint-Georges a été établie au commencement du dix-neuvième siècle sur l’emplacement de ce cimetière.

Vers 1750, le Frère Vincent Pallordet, prieur-curé de Saint-Georges, fit disposer, derrière le chœur de l’église, un autre cimetière et y fit placer ses armes avec les initiales de son nom FVP. Au fond de ce nouveau cimetière et sur les bords de la Saône, se trouvait le jardin ou la plate-forme de la maison curiale, et celle-ci le joignait au nord, en prenant de la rue du Sablet et la ruelle qui conduisait à