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LES JÉSUITES

jésuite

Au quatorzième siècle, du port Charlet à la rue Neuve, il y avait des champs, des broussailles, des granges et des vignes, d’où viennent probablement les noms de rue Buisson, rue de la Gerbe. Ces champs et ces vignes avaient été acquis par la confrérie la plus nombreuse, la mieux choisie et la plus ancienne du royaume. Cette association datait de 1306, époque à laquelle elle se forma pour célébrer, avec une dévotion plus particulière et mieux marquée, la fête de la très sainte Trinité. Elle jouit paisiblement de ces acquisitions jusqu’en 1529[1]. À cette date, François Ier ordonna que les fonds possédés par les confrères seraient appliqués à des collèges, à des hôpitaux ou à d’autres bonnes œuvres pareilles. Les échevins, chargés par le roi de l’exécution de ce nouvel édit, traitèrent la chose à l’amiable avec les principaux de la confrérie. On convint, par un acte de 1527, que les granges et les vignes en question serviraient à la fondation et à l’entretien d’un collège public, mais à certaines conditions dont les principales furent : 1° que le nouveau collège porterait le nom de la Trinité ; 2° qu’on y ferait publiquement tous les jours certaines prières pour les confrères vivants ou défunts ; 3° que si le collège venait

  1. Dans l’ouvrage Lyon ancien et moderne, M. Demogeot dit que cette donation eut lieu en 1527, deux ans avant l’édit de François Ier, ce qui donnerait plus de prix à l’acte bienfaisant de la confrérie.