Page:Les anciens couvents de Lyon.pdf/439

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
422
LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

sont à noter dans les nombreux actes de fondation de missions : la modicité relative du capital déposé, et l’obligation pour les missionnaires de prêcher matin et soir et de faire le catéchisme après midi.

Soit par des fondations, soit par des concessions gracieuses, soit par la bienfaisance des fidèles, les Lazaristes de Lyon eurent de nombreuses et importantes propriétés ; je citerai entre autres Mornant, Saint-Laurent-de-Chassagny, Saint-Andéol, Saint-Maurice, Saint-Didier, Duerne, etc… Disons un mot de la principale, celle de Mornant.

Un des plus anciens titres des Lazaristes de Lyon rapporte qu’il y avait près de Mornant un monastère appelé Saint-Jean-en-Montagne, Sancti Joannis in monte, qui fut détruit par un duc d’Autriche vers l’an 900. Ce monastère fut relevé par la suite, et en 974, il devint prieuré dépendant de l’abbaye royale de Saint-Martin-de-Savigny. En 1706, François de Murard était prieur. Il donna sa démission en faveur des prêtres de Saint-Lazare, avec le consentement de Mgr de Saint-Georges, archevêque de Lyon, et de l’abbé de Savigny (1707) ; les Lazaristes en prirent possession le 1er novembre. M. de Murard fut laissé prieur, et par divers achats il agrandit encore les propriétés. En 1717, on y fonda un séminaire tenu par les Lazaristes, et en 1719 les petites écoles de Saint-Charles.

Signalons enfin un dernier accroissement. D’après l’acte de vente de la propriété Montangle, cité plus haut, le troisième monastère des Ursulines formait une de ses limites. Ce monastère n’eut pas une longue existence, comme nous le verrons plus tard. Après enquête et contre-enquête, la suppression de ce monastère fut décidée. En 1697, les religieuses étaient conduites au premier monastère, celui de la rue Vieille-Monnaie. La maison fut longtemps vide ; la chapelle, par une gracieuse concession des Ursulines, servait au clergé de Saint-Paul pour y faire le catéchisme aux enfants ; plus tard elles permirent aux jeunes filles de la Doctrine chrétienne d’y faire leurs exercices, mais il paraît que le long abandon où les bâtiments étaient laissés avait amené des dégra-