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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

dont elle m’a honoré, en m’apprenant que j’ai été assez malheureux pour lui déplaire. C’est un malheur, Monseigneur, que je ressens d’autant plus vivement que, bien loin de l’avoir prévu, je ne me reconnaîtrais pas moi-même dans un style qui ne soutiendrait pas le profond respect que j’ai pour elle. Cependant elle m’assure qu’elle n’est pas contente, et il ne m’en faut pas plus pour ne l’être pas de moi, et je lui demande très humblement pardon. J’espère, Monseigneur, que Votre Grandeur me l’accordera d’autant plus volontiers que c’est bien moins son rang et son autorité qui m’inspirent ce langage et la crainte de lui déplaire que le profond respect dont je me sens pénétré pour l’un des premiers et des plus dignes prélats de l’Église, la vénération singulière que j’ai pour son mérite, et le sincère et respectueux attachement que nous avons voué à celui qui nous tient la place de Dieu. Ce sont là, Monseigneur, les règles de ma conduite et de mon devoir, et je dois dire à Votre Grandeur que ce sont là les sentiments dont cette communauté est pénétrée pour elle ; c’est là aussi ce qui me fait espérer qu’au lieu de l’affliger à l’excès comme je l’avais appréhendé, elle voudra bien lui continuer l’honneur de sa protection et n’écouter que sa générosité bienfaisante et les lumières de son pénétrant infini dans le choix des moyens de faire cesser un décret si facile à éteindre, ou de transporter ailleurs les fonctions paroissiales, ce qui lui serait également aisé. C’est la grâce, Monseigneur, pour laquelle je me jette de nouveau à vos pieds en vous suppliant d’y ajouter avec mon pardon celle de me dire avec une très profonde soumission,

« Monseigneur,
« De Votre Grandeur,
« Le très humble et très obéissant serviteur,
Fr. Albert, Gard. Ind. des Religieux du T. O. »

Enfin voici une dernière lettre de l’archevêque de Lyon ; elle montre la sagesse et en même temps l’énergie de ce prélat. Les Archives départementales disent qu’elle est une réponse à la précé-