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Page:Les anciens couvents de Lyon.pdf/544

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LES RÉCOLLETS

Depuis cette lamentable époque, cette maison n’a cessé d’appartenir à des particuliers qui lui ont fait subir de notables changements. Elle existe encore ; c’est celle qui, montée Saint-Barthélemy, porte le no 28. Elle a porté autrefois le no 39, ainsi que l’indique une pierre de 1811.

À l’époque de leur suppression, ces religieux comptaient, en France et en Flandre seulement, une douzaine de provinces et cinq mille religieux. Ils furent rétablis en France en 1852 ; Mgr Debelay, archevêque d’Avignon, les appela dans sa ville archiépiscospale ; en 1855, Mgr Cart, évêque de Nîmes, les demandait à son tour. La même année, ils s’installèrent à Bourg-Saint-Andéol, dans l’Ardèche, et en 1857, de généreux bienfaiteurs les établissaient à Caen, en Normandie. L’annexion de la Savoie à la France leur donna deux couvents ; on les trouve ensuite à Bordeaux, Limoges, etc… Mais de nouveau les décrets d’expulsion ont chassé de leurs couvents les humbles fils de saint François. Et pendant que la France, qui se glorifiait d’être à la tête de la civilisation moderne, expulse d’inoffensifs religieux, l’Angleterre, la Turquie, la Chine, l’Égypte, la Syrie, le Brésil, le Pérou leur offrent des asiles respectés.

SOURCES :

Le P. Hélyot : Dictionnaire des ordres monastiques.

Maillarguet : Miroir des ordres religieux.

Les Almanachs de Lyon.

Guillon : Tableau historique de la ville de Lyon.

Archives municipales.

Pernetti : les Lyonnais dignes de mémoire.