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RENART, TYBERT ET LES MARELLES.

Tybert : en vérité, je n’ai pas de rancune. Au revoir ! »


(Le translateur. — L’histoire parle d’une autre rencontre entre Tybert et Renart, qui ne s’accorde pas très-exactement avec les trois affaires du Piège, de l’Andouille, et des Deux Prouvères. Ce n’est apparemment qu’une contrefaçon des évènemens dont la ferme de Constant Desnoix fut le théâtre. Nous laissons au lecteur la liberté de lui assigner sa véritable place dans l’ensemble des faits et gestes de damp Renart.)


VINGTIÈME AVENTURE.

De la chevauchée de Renart et de Tybert dans la maison d’un vilain, et comment Tybert y dut laisser sa queue en gage.



Un beau jour de printems, autour de l’Ascension, damp Renart, sortant de Maupertuis très-affoibli par une longue diette, fit rencontre de Tybert auquel il adressa le premier la parole. « Mon bel ami, puis-je savoir quel heureux vent vous amène ici ? — Assurément ; j’allois rendre visite à un vilain dont l’enclos se