CINQUANTE-DEUXIÈME AVENTURE.
près avoir demandé bien dévotement à Dieu qu’il le conduise dans son enquête, il se met à la voie et ne rencontre pas une lice, un mâtin qu’il ne conjure de le venger de Renart. Mais chacun, après l’avoir attentivement écouté, alleguoit les difficultés de l’entreprise ; on ne vouloit pas, on ne pouvoit se mettre sur les bras une aussi grande affaire. Renart avoit tort assurément, mais c’étoit un personnage considérable, avec lequel il falloit compter. Le plus simple bon sens conseilloit de ne pas aller lui demander raison de ce qu’il avoit fait contre d’autres. « Vos plaintes, Drouineau, sont fondées et parfaitement justes ; Renart sans doute auroit pu mieux agir envers vous : mais que voulez-vous que nous y fassions ? Bon Drouineau, croyez-moi, passez votre chemin. »
Et le moineau s’éloignoit, le cœur serré de douleur. Enfin un jour, sur un fumier, il avise