l’ancien ennemi d’Ysengrin remplit encore le monde du bruit de ses hauts faits. C’étoit, en apparence, un profond politique, un sage moraliste, un admirable philosophe, un homme du bon Dieu ; en réalité, c’étoit toujours le grand séducteur, le grand hypocrite, le grand ennemi de la paix, le grand parjure : si bien qu’on finissoit toujours par reconnoître le bout de sa longue queue et par crier au renart ! derrière et devant lui.
Voilà pourquoi il n’ose plus reparoître aujourd’hui, et comment, dans notre France, on n’entend plus jamais parler de Renart ; soit qu’il ait passé les monts, soit qu’il ait fait vœu sérieusement de renoncer au monde. Si pourtant quelqu’un venoit à découvrir sa retraite, nous le prions très-instamment de nous en avertir, pour nous donner les moyens d’ajouter de nouvelles aventures à celles que nous venons de raconter.