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Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/18

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les confédérés

l’or de leurs mains et le faire circuler ensuite dans la France ; car nous n’en faisons point d’amas ; aussitôt qu’il nous est parvenu, nous le répandons dans le public ; nous sommes donc plus utiles que ne l’est le ministre des finances, qui, au lieu de ménager l’or pour les besoins de l’État, le fait passer à l’étranger, pour satisfaire les vues ambitieuses d’une femme qui ne veut que le malheur de la France, d’une femme dont l’unique talent est de foutre avec qui lui plaît. Ce Necker est un monstre qu’il faudrait pendre ; car il a plus fait de mal à notre pays que tous les aristocrates ensemble. Il nous a fait mourir de faim en faisant accaparer nos grains ; il a créé un papier-monnaie, sous le nom d’assignats, pour envahir nos espèces ; enfin il est l’âme des complots désastreux de nos ennemis.

Sa femme fout avec tous les Genevois qui font le commerce de l’argent, afin que son mari passe dans le pays d’où il est né, pour un parfait honnête homme. Cette femme s’est montrée d’abord sous les dehors hypocrites de la dévotion ; mais c’était pour mieux nous attraper, et nous aveugler sur sa conduite. C’est en vain qu’elle a voulu nous tromper, nous l’avons découverte, et à présent nous, femmes du monde, nous putains, nous nous croyons autant qu’elle, et nous nous estimons mieux.

Les femmes des députés à l’Assemblée