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Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/27

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vérolés

cherchant des nouveautés, ne l’ont pas trouvée nouvelle. Cependant ils l’ont louée pour tout le temps des fêtes. Elle s’en est donnée avec eux d’une manière à ne pas regretter son temps. Ils sont partis, ainsi que les autres, sans la regretter, mais bien en regrettant de l’avoir connue. Le pauvre Jeannot de mari a constamment gardé la boutique, et en se dédommageant avec Mlle Hortense, maîtresse ou putain d’un garde-national de la compagnie du centre, de l’Observatoire, qui n’a pu lui rien donner, parce qu’il est garni de tout ce qu’on peut avoir de mieux en vérole.

Dadure, marchande de modes. A chez elle une foule de jeunes filles qui lui font gagner beaucoup d’argent, et qu’elle élève au métier de putain, ce qui fait un tort irréparable aux filles du monde du quartier. Elle les instruit de manière qu’elles sont plus adroites dans l’art d’attraper les nigauds, qu’aucune de celles qui font le métier. Cette charmante dame inonde Paris tous les ans d’une foule de putains qui, en grossissant le nombre de ces dernières, est cause que le métier ne vaut presque plus rien. Elle entretient à gros frais un aide-de-camp du commandant général. Dans les fêtes qui ont eu lieu à l’Observatoire, elle a été fort maltraitée par deux députés qui avaient été rançonnés chez elle. Mais, fière d’appartenir