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Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/28

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les confédérés

à un officier de la garde parisienne, elle a voulu leur résister. Tous les assistants, indignés de son insolence, l’ont chassée du bal, et elle a été obligée de rentrer à minuit chez elle sans avoir pu tirer aucun parti de ses tristes appas. Elle s’en est plainte à son amant, qui a voulu s’en venger contre les députés, qui l’ont tellement berné, qu’il a été contraint de se retirer, et se cacher pendant trois jours, à la honte du corps respectable dans lequel il exerce les fonctions d’exécuteur d’ordres.

Millot est du même métier, mais elle est plus honnête ; elle ne tire aucun lucre de ses filles de journée. Pourvu qu’elles travaillent gratis pour elle, elle est contente. Son mari les baise toutes et ne les paye pas non plus. Sa femme n’en est pas fâchée, parce qu’elle est fort avare, et qu’elle n’aime pas son mari. Elle passe quelques moments avec un marchand de tableaux du passage du Saumon, qui la fout et la paye bien. Il n’y a pas de mal à cela ; ses enfants s’en trouveront mieux. Les confédérés n’ont pas à se plaindre d’elle, mais il n’en est pas de même de ses filles, qui sont toutes gâtées.

Féron, marchande de vins, à l’enseigne du Palais-Royal, place du Palais-Royal, a fait plus de tort aux putains que toutes les autres femmes de ce quartier. Il n’y a pas de