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Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/29

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vérolés

Messaline comme elle. On ne la paye pas, et tous ceux qui la veulent baiser la baisent. Mais il faut faire de la dépense chez elle. Sa maison, par conséquent, n’en souffre pas. Plus de cent confédérés, de diverses provinces, lui ont passé sur le corps, sans compter les allants et venants. Aussi s’en ressouviendront-ils ; car elle est attaquée d’une maladie qu’aucun médecin ne peut guérir. Voilà les profits du vice.

Péloux, à la Corbeille Galante. Oh ! pour celle-là, elle est connue de tous les ribauds. On peut entrer chez elle à toute heure, on est bien reçu en payant. Sa maison est un bordel. Elle est soutenue des bourgeois nationaux. Si les confédérés s’y sont frottés, comme il y a tout lieu de le croire, mesdames leurs épouses n’ont pas tort de se plaindre. Elle change d’amants tant de fois, qu’on ne saurait tous les nombrer.

Loupry, marchande fripière, a pour amant son garçon de boutique, qu’elle entretient assez bien ; aussi a-t-il le soin de tromper le public autant qu’il lui est possible. Son mari n’a pas l’honneur de la baiser. Un des députés de Lyon, qui est introduit chez elle, par le canal de son mari, avec lequel il s’était trouvé au Champ-de-Mars, l’a menée au bal et l’a baisée. Ce n’est pas elle qui lui a