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Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/61

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de sodome

peut plus rien pour l’Ordre[1] ; mais qui, par sa persévérance dans les principes qui vous distinguent du commun des hommes, saura vous prouver qu’il est digne de l’estime que vous paroissez lui porter. »

Le discours de M. l’abbé fut applaudi généralement de toute l’Assemblée, qui constata, sur ses registres, qu’il seroit président honoraire, mais qu’il falloit s’occuper de lui nommer un suppléant.

MM. les abbés Aubert et Duviquet[2] furent mis sur les rangs ; mais les voix en

  1. En effet, que peut aujourd’hui l’abbé Viennet, pour l’Ordre de la Manchette ? Rien sans doute ; mais l’Ordre lui doit beaucoup de prosélytes : c’est lui qui, par le moyen de son théâtre bourgeois, a perverti Dumay, commis au Domaine ; Cotte, commis d’architecte ; Mandron le jeune, tapissier ; Michu, de la comédie italienne, lui doit son avancement dans l’Ordre. La Lescot, du même théâtre, s’est formée, par ses lumières, à présenter toutes les issues qui conduisent au plaisir. C’est enfin cet abbé Viennet, ce digne soutien de la bougrerie, qui a augmenté la liste des bardaches de ce siècle, de plus de quatre cents élèves. Ah ! le digne homme, que l’abbé Viennet !
  2. Après avoir fait ses études au collége de Louis-le-Grand, l’abbé Duviquet y obtint, par son hypocrisie, une place de maître de quartier, qu’il ne conserva pas longtemps ; cette maison n’étant plus ce qu’elle étoit du temps des jésuites, de ces braves bougres, qui inculquoient le profond savoir dans la tête, et la sodomie dans le cul de leurs élèves ; elle ne conserve plus que peu de vestiges de l’anti-physique ; or, l’abbé Duviquet en fut chassé pour quelques découvertes de postérieurs.