Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/110

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Car un lien commun nous lie,
Et lorsque tu fais le séduit,
Mon sphincter aussitôt s’écrie :
Foutre ! c’est le con qui jouit !

Ah ! permets-moi, je t’en conjure,
De me fourrer, un coup sur dix,
Un de ces vits dont l’encolure
Donne à rêver du paradis !

LE CON

As-tu donc fréquenté Sodome
Ou Rome ? bougre d’enculé !
Que tu parles de prendre un homme
Et, comme nous, d’être enfilé.

LE CUL

Eh ! quoi ! nuit et jour, sans mystère,
Tu donnes et prends du plaisir !
As-tu le droit de te distraire ?
Je veux celui de me gaudir.

LE CON

Rentre en toi-même, pauvre sire,
Vois la figure que tu fais :
La merde coule comme cire
De ton trou sordide et punais.

LE CUL

Tu mets sur le tapis la merde !
Soit : mais s’il est vrai que l’amour
De dégoût faiblisse ou se perde,
Crains de l’écœurer à ton tour.


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