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DIALOGUE
Entre Messire le Con et Monseigneur le Trou du Cul
Petit con, joli petit frère,
Disait le cul, ah ! laisse-moi
Te conter ma douleur amère ;
Je n’ai de confident que toi.
— Cochon ! répondit le confrère,
Cesse de soupirer ainsi ;
Car ton haleine m’exaspère
Et de tes maux je n’ai souci.
LE CUL
Pour parler de la sorte, écoute,
As-tu supputé seulement
Ce que ton voisinage ajoute
De supplices à mon tourment ?
Il faut enfin que je te dise,
Voisin, ce que j’ai sur le cœur ;
Tandis que le vit te courtise,
Je reste avec mon déshonneur.
Il n’est morceaux que pour ta bouche,
Il n’est que pour toi de plaisir ;
Et si parfois un doigt me touche,
C’est pour accroître tes désirs ;
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