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Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/201

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Les frères enculés, enculeurs à la fois,
Formaient une couronne à faire envie aux rois.
Le prieur, bénissant et se branlant en outre,
Se tenait au milieu, les aspergeant de foutre.

Je vous ai dit comment l’on baise, l’on encule.
Avant de terminer ce petit opuscule,
Dans l’intérêt de tous, et surtout des puceaux,
Je voudrais vous donner des conseils généraux :
Car l’amour ne vit rien que de poésie,
Ne pas se parfumer est presque une hérésie ;
Que jamais votre amante, en se couchant le soir,
N’aperçoit sur vous un sale suspensoir ;
Si vous voulez baiser et jouir à votre aise,
Ne vous servez jamais de la capote anglaise.
Outre que ce boyau ne préserve de rien,
Il est d’un goût douteux. Pour moi, sachez-le bien,
J’aimerais mieux risquer chancre, poulain, fistule,
Qu’user de cet engin stupide et ridicule,
Si vous avez gardé grande dévotion
Pour les choses du cul, cherchez l’occasion

De vous coucher à trois. — « Trois ? très bien ! Dites comme ?

« Deux hommes, une femme ? ou deux femmes, un homme ? »

De ces combinaisons, la première je crois
Vous permet de goûter deux plaisirs à la fois.
La première surtout ne manque pas de charmes,
Mais las ! plus d’un chasseur déposerait son arme,
S’il lui fallait tirer pendant toute une nuit,
Sur deux cons affolés que le bander poursuit.


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