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LES VIEILLES SALLES DE GARDE
I
Quand par la force des ans
Nous serons vieux et tremblants
À l’heure où chacun s’attarde
À fouiller dans son passé
Oh ! qu’il sera doux d’évoquer
Nos vieilles salles de garde !
II
Quand tes cheveux seront gris
Tu regretteras Saint Louis
Et songeant à la masure
Où, longtemps, tu côtoyas
Bubons, vérole, eczéma,
Tu frémiras de luxure !
III
Ô les toits de l’Hôtel-Dieu
Et ses sous-sols amoureux
Où nous épanchions la sève
De nos vingt ans enflammés
Ô maîtresses, vous laisserez
Dans nos cœurs de beaux rêves !
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