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Agar, jouant du cul, hâtait le mouvement,
Car elle connaissait l’effet du frottement…
Elle se sent mouillée, et nulle jouissance
N’a pourtant de ses flancs assouvi l’espérance.
Un soupçon la saisit, elle porte la main
Je ne sais trop comment, par le plus court chemin :
C’est à recommencer, dit-elle à son vieux père.
Un ivrogne est bon coq, Loth reprend cette affaire.
Elle saisit sa queue qu’il lui laisse guider
À travers les replis qu’il devra traverser.
…Agar a tressailli et son ventre frissonne,
Les os en ont craqué, mais le vieux Loth s’étonne
À ces transports soudains, à ces cris inouïs :

« Qu’as-tu donc, ô ma fille ? — Oh ! va toujours, je jouis,

Car tu l’as enfoncé jusque dans la matrice.
— Si je m’en suis douté, que le ciel m’engloutisse !
Dit Loth, en soulevant un peu sa vieille épée,
Pour la faire rentrer plus forte et mieux trempée :
« Si nous recommencions ? » Agar dit à sa sœur :
« À ton tour de goûter la divine liqueur. »
La blonde toute nue, en écartant les cuisses,
Présente à son vieux père un nid plein de délices.
Quoique le père Loth finit péniblement,
Elle n’en jouit pas moins convenablement.
« Gloire au Dieu d’Israël ! dit-elle… J’ai conçu. »
Loth alors s’éveilla, n’ayant rien vu ni su.


Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, Vignette de fin de chapitre
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