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LA LEBRUN

Connais-tu de baiser les diverses manières ?

FLORA

Toutes, ce serait trop ! mais les plus ordinaires,
C’est ventre contre ventre et la femme dessous ;
Celle-là satisfait à peu près tous les goûts ;
Celui dont la pine est mollasse, filandreuse,
Et lente à décharger fout à la paresseuse.
En levrette est encore un moyen fort joli,
Quand on a sous son ventre un cul ferme et poli ;
C’est pour faire un enfant une bonne recette
Qui fut, dit-on, donnée à Marie-Antoinette ;
Louis Seize, enchanté, tellement en usa
Que depuis autrement jamais il ne baisa.
Mais, je dois l’avouer, par-dessus toute chose,
Je préfère en amour une certaine pose ;
Le mâle sur le dos sous la femme est placé,
Son corps est fortement avec l’autre enlacé ;
La femme, d’une main, lui pelote la couille,
L’autre, dans mille endroits en tous sens le chatouille
L’homme, de sa main droite, ou lui fait postillon,
Ou la glisse en dessous et lui branle le con ;
La gauche, autour du cou bien doucement passée,
Taquine le bouton de la gorge agacée ;
Il admire du cul les bonds impétueux,
Qui s’élève, semblable aux flots tumultueux,
Redescend aussitôt pour s’élever encore,
Alimente et nourrit le feu qui le dévore !…
Les membres sont mêlés, les souffles confondus,
Les deux corps en un seul semblent s’être fondus…


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