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![Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, Bandeau de début de chapitre](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f1/Les_filles_de_Loth_et_autres_po%C3%A8mes_%C3%A9rotiques%2C_1933_-_Bandeau.jpg/450px-Les_filles_de_Loth_et_autres_po%C3%A8mes_%C3%A9rotiques%2C_1933_-_Bandeau.jpg)
LE CON
Imité du Lac, de M. de Lamartine.
Pièce qui a remporté le prix d’honneur au concours général des bordels royaux en 1844.
Ainsi toujours séduit par de folles images,
Que le cœur égaré caresse tour à tour,
Le con ne pourra-t-il, dans ses lubriques rages,
S’apaiser un seul jour ?
Ô con ! la nuit à peine a fini sa carrière
Où dix fois mon engin te donna le bonheur ;
Pourtant, tu veux encor que d’une tête altière
Il brave ta fureur.
N’as-tu pas épuisé jusqu’aux dernières gouttes
Le sperme par l’amour dix fois renouvelé ?
Faut-il que mes vingt ans succombent dans ces joutes
D’amour échevelé ?
Un soir, il m’en souvient, sur une couche ardente,
Le sommeil par un rêve irritant le désir
Il semblait que les nerfs de ta vulve béante
Palpitaient de plaisir.
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