entière au midi du pays occupé par les Wolofs[1]. Leur origine doit être cherchée plus au sud. Il y a environ quatre siècles qu’ils ont traversé la Gambie, chassés par l’invasion islamique, et ont occupé les terrains côtiers qui étaient alors sans possesseurs. Ils confinent, au sud, à des Mandingues.
Les Sérères présentent les mémes caractères craniologiques que les Wolofs, mais leur type est pourtant moins élevé, plus grossier. Nombre de familles sérères seraient d’origine wolove (Golberry).
Pruneau de Pommegorge les dépeint comme très sauvages, mais, en même temps, comme hospitaliers et humains[2]. Ces peuples, dit-il, naturellement bons par inclination, vivent cependant dans la plus profonde ignorance de toutes choses connues, même aux autres nègres. Ils sont sans la moindre religion, et n’ont aucune connaissance de l’Être Suprême. Ils ne font aucun cas de l’or ; ils préfèrent le cuivre rouge à ce métal si précieux ailleurs ; de ce cuivre, ils font des boucles d'oreilles et d’autres ornements pour leurs femmes.
« Ne pouvant imaginer, comme on me voyait dit, qu’ils n’eussent aucun culte, et me trouvant un soir au soleil couchant, au bord de la mer, avec singe a six de leurs vieillards, je leur fis demander, par mon interprète, s’ils connaissaient celui qui avait fait ce soleil qui allait disparaitre, cette masse énorme qui était si étendue, qu’un bon marcheur ne pourrait en trouver le bout après deux cents jours de marche; enfin s'ils connaissaient le ciel et les étoiles qui allaient paraître une heure après.
« À ma question chacun de ces vieillards, comme interdits, se regardaient sans répondre; cependant, après un instant de
