Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’Étape est un cantonnement idéal. Les autres villages où l’on séjourne, à tour de rôle : la Trouche, Pierre-Percée, sont également agréables.

Dans la vallée de la Plaine, les lignes avancées françaises et allemandes sont très éloignées l’une de l’autre. Fin août, un groupe franc composé en partie de volontaires est constitué dans chaque bataillon (au 1er  bataillon sous les ordres du sous-lieutenant Delacourt, au 2e, sous les ordres du lieutenant Pinot). Leur mission est d’exécuter des patrouilles vers les lignes ennemies et de tendre des embuscades aux reconnaissances des Allemands. Ils réussissent plusieurs opérations intéressantes pour le service de renseignements.

Du 15 juillet au 9 août, les bataillons passent alternativement dix jours en ligne, dix jours en réserve de division, dix jours en réserve d’armée. Le 15 juillet, le 3e bataillon est à Croix-Charpentier, le 1er  à Lajus, le 2e à Raon-l’Étape.

Le 9 août, les deux bataillons du 115e régiment d’infanterie territoriale quittant le secteur, le 3e bataillon du 54e va occuper le centre de résistance des Ravines.

Vers le 20 août, un coup de main ennemi sur les Colins échoue, les assaillants laissent deux cadavres, dont un brûlé par son lance-flammes, et du matériel.

Le 20 octobre, les Allemands déclenchent un violent bombardement sur la région de la Chapelotte et des Colins et sur Plerre-Percée avec de nombreux obus à gaz. Ce réveil dans un secteur calme où la plupart des abris sont des baraquements, cause quelques pertes. Nous rendons la politesse quelques jours plus tard. Le groupe franc du 2e bataillon (Lieutenant Pinot) fait à la faveur d’un vif bombardement une incursion dans les lignes allemandes ; des abris qu’il fouille et qui sont vides d’occupants, il ne rapporte que du matériel.