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À la suite de cette opération, le colonel Delacroix adresse au régiment la note ci-dessous :

« Bravo ! les petits gars du 54e. Dès qu’on vous a demandé de marcher, vous avez bourré droit aux boches avec une énergie farouche.
« Depuis que j’ai l’honneur de vous commander, vous ne m’avez donné que des satisfactions. Je vous en remercie avec émotion et reconnaissance et je vous jure que vous pouvez compter sur votre vieux colonel ; il sait se souvenir ; s’il grogne quelquefois, il n’a pas mauvais cœur.
« Allons-y encore : Vous avez déjà au tableau :
Le passage de l’Aisne ;
La Bisa ;
Missy ;
Condé ;
Le Fort de Condé ;
87 boches dont 3 chefs de section ;
1 canon.
Bon courage ! ne nous lassons pas.
« En plus des miennes, je vous adresse les chaleureuses félicitations du Général de division. Vous saurez apprécier le prix de ce geste de notre chef. »

Le 9, le 2e bataillon relève le 1er qui le remplace à Missy.

Le 11 septembre, à 1 heure, le 3e bataillon est porté vers la tranchée du ravin de Couvaille pour assurer la liaison entre le 2e bataillon et le 67e régiment d’infanterie établi en avant du moulin de Couvaille.

À 6 heures, environ, deux compagnies ennemies prononcent contre le 2e bataillon une violente contre-attaque précédée d’une préparation d’artillerie d’une demi-heure environ. Cette contre-attaque est repoussée avec de fortes pertes pour l’ennemi, dont on retrouve les nombreux cadavres.

Le 3e bataillon peut accomplir sa mission et s’organise.

Le 1er bataillon est poussé sur Condé où il est en réserve.

Le 12 septembre, le 67e régiment d’infanterie relève le 3e bataillon qui est ramené dans les éléments de tranchée à l’est de Missy.

La 10e compagnie est maintenue en ligne pour assurer la liaison entre le 67e et le 2e bataillon du 54e.

Le 1er bataillon relève le 2e, qui se rend à Condé.

Dans la nuit du 13 au 14 septembre, le 3e bataillon se porte à l’est du chemin conduisant de Celles-sur-Aisne à la ferme Chantetereine et prend un dispositif d’attaque face au nord-est. Le poste de commandement du 54e est transporté aux Carrières.