attaques sur la rive droite du fleuve. La résistance ennemie commence à faiblir et à 15 heures, nos éléments avancés atteignent la ligne : Melden, Rydstraat, nord de Neder-Eename.
La progression continue au cours de la soirée et le régiment est relevé dans la nuit par le 350e régiment d’infanterie aux abords de la route d’Audenarde à Alost.
Le 10 novembre, le régiment, réserve de division, est ainsi articulé :
État-major et 1er bataillon à Eyne ; 2e bataillon à Rysdtraat ; 3e à Welden.
Le 11 novembre, au moment où le régiment s’apprête à repartir de l’avant, une sonnerie joyeuse annonce la signature de l’armistice qui met fin aux angoisses de cinquante-deux mois de campagne.
Le 54e ne connaît pas la grande joie qui se déchaîne sur la France et le monde entier, mais dans ce coin de Belgique reconquise, au milieu de ces paysans flamands qui regagnent leurs maisons dévastées, cette journée de la Victoire apporte à tous l’espérance du retour prochain dans la famille, l’immense soulagement auquel beaucoup n’osaient plus croire.
Et tous les soldats du 54e sont heureux d’avoir, pour une large part, contribué à cette victoire splendide et à la libération des populations si longtemps opprimées.
Le vaillant régiment de Compiègne a bien mérité de la Patrie.
Il est cité à l’ordre de la 6e armée (N° 678 du 18-12 18).
Les pertes d’ensemble pour les opérations de Belgique s’élèvent à : 67 tués dont 2 officiers, 246 blessés (27 gazés) dont 3 officiers, 62 disparus dont 1 officier, et 100 évacués.