Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/178

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après une marche très pénible, le régiment arrive à Villiers-Saint-Georges. Il stationne près de ce village, en réserve de la 138e brigade, qui a pour mission d’interdire à l’ennemi le passage du petit ruisseau l’Aubetin.

L’OFFENSIVE[1]
Le 4 septembre, le Haut-Commandement, estimant la situation stratégique excellente et conforme au dispositif recherché, prescrit la reprise de l’offensive le 6 septembre au matin.
La 5e armée, sous les ordres du Général Franchet d’Esperey, attaque en direction générale de Montmirail, se heurte à une forte résistance et après un combat des plus violents, finit par enlever Esternay. Le 7, les colonnes ennemies se retirant vers le nord, elle cherche à les gagner de vitesse sur Montmirail. Le commandement s’étant aperçu qu’il y a une fissure entre les deux armées allemandes devant le front de la 5e armée, et que seule la cavalerie maintient la liaison, lance comme un coin entre ces deux armées le centre et la gauche de la 5e armée. Le soir du 9 septembre, Château-Thierry est pris. Les jours suivants, le Général Franchet d’Esperey, marchant droit au nord, achève de refouler au delà de la Marne les forces qui lui sont opposées, et atteint le 12 au soir la lisière nord de la montagne de Reims, face au front Fismes-Reims.
Le 13 septembre, la 5e armée attaque sur tout son front ; sa gauche enlève Craonne ; du 14 au 16, devant la résistance des Allemands, le centre et la droite ne peuvent progresser et déboucher au delà de Berry-au-Bac. Du 17 au 20, les Allemands contre-attaquent très violemment. La 5e armée se terre et s’accroche désespérément au terrain : la guerre de position est née.

Les 6 et 7 septembre, pendant que la 5e armée livre la bataille des deux Morins (1re bataille de la Marne), la 69e D. R. est en deuxième ligne dans la région de Villers-Saint-Georges. Le 6 septembre, la 138e brigade a pour mission d’être prête à soutenir le 3e C. A. qui attaque dans la direction de Saint-Bon et Courgivaux, tandis que le 18e C. A. attaque Montceaux-les-Provins ; ces deux corps d’armée atteignent leurs objectifs le soir. Le 254e, qui a franchi en fin de journée le

  1. Voir la carte générale à la fin du volume.