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Ordre de la 69e division n° 90 (8 avril 1916)
La 69e D. I. est mise à la disposition du Général Nivelle pour participer avec les troupes du 32e Corps d’armée à la défense du front nord-ouest de Verdun.
Elle aura à combattre et à travailler dans un secteur particulièrement difficile.
Sa tâche sera rude et laborieuse.
Tous, officiers, sous-officiers, caporaux et soldats auront à cœur de soutenir le bon renom qu’ils se sont acquis sur d’autres parties du front par leur endurance, leur bravoure, leur activité et leur ténacité.
Comme ceux qui les ont précédés dans ce même secteur, ils supporteront avec abnégation les plus dures épreuves, ils arrêteront courageusement toutes les attaques, quelle qu’en soit la violence ; ils contribueront enfin à chasser l’ennemi, montrant ainsi que les beaux régiments de la 69e D. I. ne le cèdent en rien aux corps d’élite qui les ont formés.
Le Général commandant la, 69e D. I.
Taufflier.

Dans la soirée du 9 avril, le 254e est alerté et fait de nuit l’étape Souhesmes-la-Petite, Jouy-en-Argonne.

Les attaques allemandes ont commencé le 6 mars sur la rive gauche de la Meuse. Elles ont péniblement atteint le 8 avril le ruisseau de Forges. Une puissante attaque sur les deux rives, le 9 avril, n’a réussi qu’à atteindre les pentes nord-est du Mort-Homme ; le 10 avril, au moment où la 69e D. I. entre en secteur, les unités de la 42e D. I. ont subi une nouvelle attaque et l’ont enrayée.

Leur superbe résistance a été consacrée par l’ordre du jour historique du Général Pétain : « Courage… on les aura ! » La Division est rattachée au 32e corps d’armée.

Le 10 avril, le 254e quitte Jouy-en-Argonne à 17 heures et par la ferme Frana et Fromereville arrive à 21 heures au hameau de Germonville. Le train de combat va s’installer au bois le Bouchet et le train régimentaire au bivouac du bois des Clairs Chênes.

Dans la nuit le bataillon Vayssière et la 1re C. M. vont remplacer sur la position du Mort-Homme des unités du 94e et du 150e R. I. décimées et éparses sur le terrain. Les 22e, 23e et 24e compagnies sont en ligne, la 21e en soutien près du P. C. du chef de bataillon. Pendant que le bataillon s’installe, une attaque allemande réussit