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d’Horgnes, jusqu’à 14 heures le 3e bataillon qui remplit sa mission sans incident.

À quelques kilomètres de Damvillers le commandant de la 10e compagnie à l’arrière-garde, le capitaine Bouschet est tué par un obus sur son cheval.

Aussitôt que le régiment a franchi la Meuse, le génie fait sauter les ponts du canal et du fleuve. Le régiment cantonne à Esnes. La ligne d’avant-postes du 6e corps d’armée borde la rive gauche de la Meuse.

Du 27 au 31 août, le régiment qui a été reporté en avant de Dannevoux s’organise en vue de défendre le passage de la Meuse. Les lignes d’avant-postes sont sur l’éperon du Bois-des-Moriaux (demi 3e bataillon) et sur la croupe au sud-est de Dannevoux (demi 2e bataillon). Le reste du régiment organise une ligne de résistance passant par la corne est du bois de Septsarges et les lisières nord-est des bois d’En-delà et Suchet (le long du ruisseau de Septsarges).

Le 28, un détachement de 13 officiers et 1.042 hommes arrive en renfort du dépôt. De gros effectifs ennemis sont signalés sur la rive droite de la Meuse : les Allemands s’occupent activement la nuit à la construction de ponts et dès l’après-midi du 29, ils bombardent sans trêve nos positions. Le 31, Dannevoux brûle.

Le bombardement augmente d’intensité le 1er septembre à partir de 4 heures. Sous sa protection et à la faveur du brouillard, l’ennemi franchit la Meuse et attaque dès le petit jour. Les 10e, 11e et 12e compagnies contiennent l’ennemi jusqu’à ce que, succombant sous le nombre. elles se retirent sur l’ordre du général Huguet, commandant la brigade, qui est demeuré au milieu d’elles jusqu’au bout, et démasquent la ligne principale de résistance. Le poste de commandement du régiment est porte au moulin de Guénonville où se rassemblent les éléments des bataillons de première ligne.