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Vers 8 h. 30 l’attaque ennemie s’accentue et s’approche de Dannevoux ; mais une contre-attaque à la baïonnette, magnifiquement conduite par le Lieutenant-colonel Boissaud, comme à la manœuvre, reporte la ligne jusqu’à la route. Gercourt-Dannevoux, à la lisière du Bois Juré. Les 5e et 7e compagnies tiennent à Gercourt

À partir de 16 h. 30, le repli s’opérant par échelons, le combat se poursuit dans les bois et vers 20 heures, le régiment tient encore Guénoville et le mouvement de terrain 262 ainsi que le village de Gercourt.

Relevé, le régiment laissant des avant-postes de combat vient bivouaquer à 500 mètres au sud de Montfaucon. Les avant-postes de combat sont remplacés par des avant-postes réguliers fournis par les 1re et 2e compagnies, depuis Septsarges inclus jusqu’à 700 mètres au nord-ouest de ce village.

Les pertes de cette journée ont été sérieuses ; 9 officiers ont été tués ou blessés parmi lesquels le commandant Soula, blessé ; les chiffres concernant les sous-officiers, caporaux et soldats n’ont pu être retrouvés.

Le 2 septembre se passe auprès de Montfaucon ; sous la protection des avant-postes, le 2e bataillon organise une ligne de résistance ferme Fayel-cote 315, les 3e et 4e compagnies sont en réserve à l’ouest de la ferme Fayel ; le 3e bataillon, à la disposition du général de division, est à la corne nord du Bois de Cuisy. Vers 15 heures, l’artillerie ennemie canonne Montfaucon et les tranchées sans nous causer de pertes.

Alerté le 3 septembre à 2 heures et demie du matin, le 54e prend place comme deuxième régiment dans la colonne que forme la division en retraite vers le sud par Avocourt, Aubréville et Parois. Par les routes encombrées alors que l’arrière-garde est harcelée par l’ennemi, il effectue, avec une seule grand’halte de deux heures à Parois, une marche de près de 40 kilomètres pour cantonner le soir à Jubécourt.

Le lendemain, par Julvécourt, Ippécourt, le 54e parvient à Fleury-sur-Aire vers 13 heures. Il y apprend par un laconique communiqué que « les troupes allemandes sont signalées dans la forêt de Compiègne ».