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combat n’ait été engagé, cette journée est une des plus rudes de la grande bataille.

Relevé à 3 h. 30 le 9 septembre par le 106e régiment d’infanterie, le 54e se retranche sur une ligne qui passe par le Signal du Fayel (1er bataillon) et la cote 289 (2e bataillon), le 3e bataillon étant en réserve dans le ravin au nord de Marats-la-Petite. Le régiment reçoit un nouveau renfort venant du dépôt transféré à Laval.

Les 9e et 11e compagnies se portent vers 14 heures à la cote 287 (au nord de Rembercourt) et reçoivent à 20 h. 15 l’ordre de se porter à la cote 267 (au nord-ouest de Rembercourt). Elles y parviennent. vers minuit, au moment où l’ennemi déclanche une attaque sur ce point. Entraînées dans le repli de la ligne, elles rejoignent le 1er bataillon en traversant Rembercourt, non sans subir de fortes pertes.

Le 10 septembre, les 1er et 2e bataillons sont attaqués vers 4 heures. L’ennemi, accueilli par un feu bien ajusté, ne tarde pas à se replier après avoir subi de grosses pertes. Notre front est complètement dégagé à 7 heures et l’ennemi se retranche sur la croupe 287-267. Pendant le reste de la journée les tranchées sont bombardées par l’artillerie adverse. Les bataillons couchent sur les positions qu’ils occupent.

La nuit et la matinée du 11 sont très calmes jusqu’à 8 heures. Cependant, l’attaque ennemie étant toujours à redouter, tout le monde veille. La canonnade reprend modérément et par intermittence à partir de 8 heures. Le bruit d’une grande victoire des