Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/54

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toute la ligne de crête est en préparation. Fixée au 18 mars, à 16 h. 30, elle doit être exécutée par la 24e brigade, soutenue par le 54e régiment d’infanterie et un bataillon du 302e régiment d’infanterie.

Le 16 mars vers 17 heures, les 5e et 6e compagnies et une section de mitrailleuses quittent Rupt et vont relever les éléments du 132e régiment d’infanterie qui occupent la crête de Montgirmont et le village de Trésauvaux (6e compagnie) ; elles y séjourneront jusqu’au 30 mars dans la soirée.

Le 17, le 3e bataillon se poste pendant la nuit sur les pentes boisées nord de l’éperon de Montgirmont en réserve, à la disposition de la 24e brigade.

Le 18 mars, à 2 heures, le reste du régiment, sous les ordres du lieutenant-colonel Guy, va s’établir à cheval sur la Tranchée de Calonne à proximité et au nord du carrefour des Trois-Jurés, en réserve de division.

Après une violente préparation d’artillerie, l’attaque est déclenchée à 16 h. 30. Le 3e bataillon, qui déjà a souffert du feu de l’artillerie ennemie toute la journée sur les pentes de Montgirmont, est appelé, à la tombée de la nuit, sur la croupe des Éparges, pour participer à l’action. Le mouvement s’exécute très péniblement par un boyau de communication entre la croupe de Montgirmont et celle des Éparges. Le bataillon traverse un barrage d’artillerie qui occasionne des pertes sensibles, dont le commandant Boissard, et presque tous les officiers. Quelques fractions s’égarent dans l’obscurité. Au fond du Ravin de la Mort des isolés subissent l’horreur de l’enlisement dans la boue. Néanmoins, des éléments des quatre compagnies participent aux combats du 132e. De rudes corps à corps se livrent dans la nuit, sur les pentes et la crête, jonchées de