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alterner ses relèves avec le 67e tous les trois jours sans incident important. Les travaux se poursuivent, particulièrement dans la partie ouest où est organisé le terrain gagné à la suite du combat du 26 décembre dans le bois de Satnt-Rémy.

Au Bois Loclont, on pousse les petits postes jusqu’à quelques mètres des premières lignes allemandes. On commence l’organisation de la croupe qui à l’origine du ravin séparant le Bois Loclont du Bois de Vaux, va devenir le « Fortin ». À partir du 8, le secteur du 6e corps d’armée a été placé sous les ordres de la 1re armée.

Février est marqué dans le secteur du 2e bataillon par quelques épisodes de la guerre de mines. Alors que le régiment est en ligne depuis la nuit précédente, le 8 janvier à 16 heures le génie fait exploser un fourneau de mine en avant de la sape 3 dans le but de contrebattre les travaux de mine allemands. L’explosion produit un entonnoir de 6 mètres de diamètre. Un groupe de 15 volontaires sous les ordres du lieutenant Astolfi se précipite dans l’entonnoir repousse par son feu les Allemands qui s’avançaient par trois de leurs sapes. Les bords de l’entonnoir sont organisés pour le tir. Pendant toute la journée du 9 février, l’ennemi exécute sur l’entonnoir un tir de grenades très meurtrier. Le général commandant le secteur autorise l’évacuation. Un poste de quatre hommes est placé à l’entrée de la sape 3 pour en interdire l’accès à l’ennemi. À partir de 16 heures, celui-ci bombarde violemment les tranchées avec de l’artillerie lourde et la sape 3 avec des minenwerfer. La sape est bouleversée et comblée, le poste de garde hors de combat. Profitant de ces destructions, l’ennemi fait irruption dans l’entonnoir et dans la sape. Une barricade est rapidement construite à l’entrée de la sape pour s’opposer à tout progrès ultérieur de l’ennemi.

La lutte se poursuit à coups de grenades durant toute la nuit. Le 10 au soir, le régiment est relevé par le 67e. Il rejoindra de nouveau le secteur le 16 février pour y séjourner jusqu’au 27, pendant que le 67e prendra part à une attaque sur les Éparges.

Aux Éparges. — Les attaques du mois de février sur l’éperon des Éparges ont assuré aux assaillants des gains très appréciables, mais non la conquête de tout le sommet. Une attaque destinée à conquérir