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mitrailleuses sont en action. Les 12e et 9e compagnies se couchent sous la rafale ; une partie se replie vers les tranchées de départ. Ordre est donné de reprendre l’attaque de nuit. À partir de 20 heures, toutes les compagnies du 3e bataillon et quelques fractions du 1er sortent en rampant ; les plus grands efforts sont faits pour progresser pendant toute la nuit, mais l’ennemi éclaire continuellement le terrain et nous arrête par des tirs de grenades et de mitrailleuses. Quelques fractions parviennent néanmoins jusqu’à proximité des tranchées ennemies, mais sont détruites ; le lieutenant Daigremont tombe à quelques mètres des tranchées allemandes.

Le 21 juin, avant le lever du jour, l’attaque est arrêtée. Ordre est donné de rentrer dans les tranchées ; la plupart des assaillants parviennent à se retirer ; le reste se blottit dans les trous et réussit en partie à rejoindre dans la journée.

Le régiment a perdu dans cette attaque 45 tués (dont le lieutenant Daigremont), 206 blessés (dont les lieutenants Durand et Lagier), et 77 disparus (dont le capitaine Richard.)

À 4 heures, les unités sont remises en ordre, le 3e bataillon est envoyé en réserve au Bois de l’Hôpital. Le 1er bataillon occupe les tranchées de seconde ligne de soutien ; le 2e, moins la 6e compagnie, garnison fixe de 1re ligne, est dans les abris du Ravin de France.

L’attaque doit être reprise à 13 heures après enlèvement par le 2e corps d’armée du blockhaus allemand du point O. de la Tranchée de Calonne qui forme saillant et dont les feux d’enfilade ont été la principale cause de notre échec de la veille. Cette attaque n’a pas lieu. Nos tranchées et le Ravin de France sont violemment bombardés tout l’après-midi.

Le 22 juin, le 2e bataillon relève le 1er (5e et 7e compagnies en 1re ligne, 6e et 8e en soutien) en vue d’une attaque qui est de nouveau remise. Le 1er bataillon est dans les abris du Ravin de France L’attaque du 2e bataillon a lieu le 23 juin à 15 h. 30. Les unités de ce bataillon font d’héroïques efforts pour enlever les chevaux de frise et déboucher. Quelques mètres sont gagnés en rampant. À gauche, dans le voisinage de la Tranchée de Calonne, la 8e compagnie, soutenue par quelques fractions de la 4e, progresse d’une vingtaine de mètres et se retranche.

À 20 heures, l’ordre est donné de rentrer dans les tranchées et