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de reconstituer le réseau des défenses accessoires. Les pertes de cette journée sont de 20 tués et 82 blessés.

Le 24 juin, avant le jour, le 3e bataillon relève le 2e qui va en cantonnement d’alerte à Amblonville. La journée est calme.

À partir de 20 heures, le 54e est relevé par le 106e et stationne à Rupt et Amblonville.

Du 24 juin au 31 juillet, le régiment alterne tous les cinq jours avec le 67e régiment d’infanterie pour occuper le secteur redevenu calme et être en réserve (un bataillon en deuxième ligne, un à Rupt, un à la ferme d’Amblonville). Le 15 juillet, du cantonnement de Rupt, partent les premiers permissionnaires. Le même jour, le village subit un violent bombardement qui oblige les troupes et la population à l’évacuer. Le bataillon en cantonnement à Rupt s’établit dans le Bois de la Voie de Dieue et y édifie des abris de repos.

Enfin, après plus de dix mois de séjour dans ce secteur, la 12e division est relevée du front pour aller au repos et à l’instruction.

Le 1er et le 2 août, le 54e régiment d’infanterie est relevé ; le 3e bataillon par le 87e régiment d’infanterie, les 1er et 2e par le 51e régiment d’infanterie.

En trois étapes, et après avoir cantonné le 2 à Rambluzin, le 3 à Erize-la-Grande et Erize-la-Brûlée, il parvient au cantonnement de Seigneulles où il séjourne jusqu’au 2 septembre.

Loin des obus et des balles, il connaît enfin la vraie détente et est un peu la vie de garnison qu’il goûte à nouveau dans ce cantonnement tranquille, tandis que par des manœuvres, exercices, revues, marches, il s’entraîne pour de nouveaux combats. Au cours d’une de ses marches le régiment rend les honneurs à ses morts de septembre 1914 dont le lieutenant-colonel Boissaud et le commandant Ricq, enterrés au cimetière de Marats-la-Grande.

Le 17 août, il participe à une revue de tout le 6e corps d’armée passée par M. Millerand, ministre de la guerre, le général Joffre et lord Kitchener.

Le 31 août, le général commandant la 23e brigade remet la croix de guerre au drapeau.