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Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/127

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cite, d’avoir substitué au banal éventail ce merveilleux mouchoir de dentelle ; que ne donnerais-je pas pour le porter sur mon cœur.... ne me sera-t-il jamais donné de nous retrouver seuls un jour, et de pouvoir vous dire, là, bien à mon aise, tout ce que j’éprouve là. Et, en parlant, il appuyait la main et le mouchoir de la dame sur son cœur.

— Mais, oserais-je vous le dire, reprit à son tour la comtesse, je ne sais ce que j’éprouve moi-même, mais jamais je n’ai ressenti chose pareille. Vous allez me mépriser peut-être, ou me prendre pour une malade, mais il faut que je vous le dise, et bien oui.... je vous désire, non pas de vous idéalement, mais de vous comme homme.... j’ai envie, j’ai besoin de vous posséder.... et, en terminant ces mots, ses lèvres se rencontrèrent avec celles de Marcel, et un baiser divin fut échangé.