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Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/170

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sionné, d’une sensualité dont rien n’approche. Au point de vue physique, je dois à Priape de grands remerciements, pour la façon généreuse dont il m’a doté ; cela ne m’a jamais interdit l’entrée d’aucun temple, mais en rend quelquefois l’accès voluptueusement difficile.

Je ne pontifie jamais, sans faire comme les prêtres qui embrassent l’autel où va s’accomplir le divin sacrifice, et j’aime la réciproque, avec toute la science qu’il convient d’y mettre, pour ne point précipiter le dénouement.

Rien, dans l’objet aimé, ne doit se soustraire à nos caresses. Ma caresse favorite c’est le baiser florentin. Les lèvres contre les lèvres, les deux langues confondues dans un même frétillement, mêler son souffle, s’énerver, s’arracher l’âme, sentir une tiédeur, un frisson de volupté vous envahir, vous monter à la face, vous