Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/192

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 115 —

vrante ; il portait le costume de danseuse algérienne : sur la tête, une ravissante petite toque, avec gland d’or ; une petite veste de soie bleue, toute chamardée, par l’entrebâillement de laquelle s’apercevaient les flots de dentelle de la chemise ; une large ceinture rouge à la taille, dans laquelle il avait glissé un délicieux mouchoir de dentelle, divinement coquet, tout en Valenciennes et entre deux ; puis le pantalon à la turque, de même nuance que la veste. Ce pantalon n’était autre qu’un jupon, dont les plis, habilement arrangés, donnaient l’illusion du falsard oriental ; la jambe, moulée dans un bas de soie bleue pâle, avec jarretière de Bruges et boucle de diamant ; au pied, une exquise petite babouche, tressée de fils d’or et d’argent. Sous la jupe, oh ! sous la jupe, un indescriptible frou-frou de soie, de