Sommaire. — I. Origine des arts du dessin ; tout d’abord chez les Chaldéens — II. Chez les Egyptiens et les Hébreux. — III. Chez les Grecs et les Romains. — IV. Chez lea Etrusques. — V. De la décadence des Arts chez les Romains. — VI. L’architecture plus lente à tomber en décadence. — VII. Par suite du départ des Césars de Rome, l’architecture tombe en plus grande décadence. — VIII. L’invasion de l’Empire romain par les Barbares conduit à une misérable condition tous les arts du dessin. — IX. Des dommages causés aux arts par suite du zèle maladroit des premiers chrétiens. — X. Dommages encore plus grands occasionnés par les actes de l’empereur Constance II et des Sarrazins. — XI De l’Art sous les Lombards, et de l’origine de l’architecture dite tudesque. — XII. De quelques-uns des plus beaux édifices élevés à Florence, à Venise et ailleurs. — XIII. L’architecture renaît un peu en Toscane, et particulièrement à Pise. — XIV. À Lucques. — XV. La sculpture, la peinture et la mosaïque commencent à renaître par les œuvres des Italiens, qui abandonnent l’imitation des Grecs. — XVI. L’art antique est distinct de l’art primitif. — XVII. Conclusion.
J e ne doute pas que ce soit une opinion commune et accréditée chez, pour ainsi dire, tous les écrivains, que la sculpture, conjointement
avec la peinture, aient été naturellement et en premier lieu trouvées
par les peuples de l’Égypte. Je sais que quelques autres attribuent aux
Chaldéens les premières ébauches des marbres, et les premiers reliefs
de statues, de même qu’on attribue encore aux Grecs l’invention du
pinceau et du coloris. Quant à moi, je dirai que le dessin, qui est le
fondement de l’un et de l’autre de ces arts, bien plus, qui est l’âme
propre qui conçoit et nourrit en elle-même toutes les parties des intel-