Page:Les vies des plus excellents peintres, sculpteurs, et architectes 01.djvu/254

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le pape Pélage ; ce travail fut si bien fait qu’il paraît l’œuvre d’un jour et non de plusieurs mois[1]. Spinello peignit ensuite à fresque, dans l’église du Carmine, la chapelle de saint Jacques et saint Jean, apôtres, et dans une autre chapelle, à côté du chœur, quelques épisodes de la vie de la Vierge, entre autres, quand les apôtres lui apparaissent miraculeusement un peu avant sa mort, et quand elle est portée au ciel par les anges[2]. Dans une chapelle de Santa Trinità, il fit à fresque une Annonciation très belle[3], et dans l’église Sant’Apostolo il peignit à détrempe le tableau du maître-autel, représentant la Descente du Saint-Esprit, en langues de feu sur les Apôtres. De même, à Santa Lucia de’Bardi, il y a un petit tableau de lui, et un autre plus grand à Santa Croce, dans la chapelle de saint Jean-Baptiste, qui fut peinte par Giotto[4].

À cette époque, les soixante citoyens qui gouvernaient la ville d’Arezzo l’appelèrent pour peindre dans le Dôme Vieux hors les murs de l’histoire des Mages. Toutes ses autres peintures, dans cet édifice, n’existent plus, ayant été détruites en même temps que lui, en 1561. À San Francesco, dans la chapelle des Marzuppini, il représenta la confirmation de la règle de cet ordre par le pape Honorius ; dans la chapelle de saint Michel, où l’on sonne les cloches, des fresques relatives à ce saint, et non loin de la chapelle de Messer Giuliano Baccio, une Annonciation très estimée. Toutes ces peintures furent faites entre les années 1334 et 1338[5].

Dans l’église paroissiale de la même ville, il peignit la chapelle de saint Pierre et saint Paul, et celle de saint Michel[6], qui vient après ; du même côté, pour la confrérie de Santa Maria della Misericordia, la chapelle de saint Jacques et saint Philippe[7], et, au-dessus de la porte principale de la confrérie qui est sur la place, c’est-à-dire dans l’arc, une Pietà avec un saint Jean[8], à la demande des recteurs de la confrérie, dont voici l’origine[9]. Un certain nombre de bons et

  1. Il en reste quelques fragments ; travail commandé par Filippo, fils de Barone Cappelli.
  2. Les peintures de Spinelli au Carmine n’existent plus.
  3. N’existe plus.
  4. Ces différents tableaux sont perdus.
  5. Dates évidemment fausses ; lire peut-être 1384-1388. — L’Annonciation existe encore, ainsi que quelques fragments des autres.
  6. Ces peintures n’existent plus.
  7. Ibid.
  8. La Pietà existe encore.
  9. Ses archives relatent que sa règle fut confirmée en 1263 par l’évéque Gugliemino ; elle est donc plus ancienne que ne le dit Vasari.