Page:Les vies des plus excellents peintres, sculpteurs, et architectes 01.djvu/34

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toujours eu plus le souci d’employer les termes et le vocabulaire de nos arts, que les recherches et les délicatesses des écrivains. Qu’on me permette d’employer dans notre langue les termes de nos artistes et que l’on veuille bien être satisfait de ma bonne volonté. Je n’ai pas voulu apprendre aux autres ce que je ne sais pas moi-même, mais j’ai voulu seulement préserver la mémoire des artistes les plus célèbres, puisque depuis tant de temps je n’ai pu trouver qui en ait fait une ample mention. Ne valait-il pas mieux, avec ce travail, si informe qu’il soit, et quel que soit le peu d’éclat que j’ai jeté sur leurs hauts faits, rendre à ces maîtres une partie de ce que je leur dois (étant donné que tout ce que je sais je le tiens d’eux), que vivre dans l’oisiveté, être un censeur malin des œuvres d’autrui, les dénigrant et les diminuant, comme c’est la coutume de plusieurs ? Mais il est temps désormais de passer à l’effet.