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Novella, dans la fresque de Joachim chassé du Temple, à côté de son propre portrait, celui de son maître sous la figure d’un vieillard rasé et coiffé d’un chaperon rouge [1].

Il vécut 80 ans[2] et, quand il commença à sentir la vieillesse, il se retira, à l’exemple de beaucoup de personnes, dans l’hôpital de San Paolo, afin de pouvoir se livrer tranquillement aux études de son art. Pour être reçu plus volontiers et mieux traité, ou pour toute autre raison, il fit porter dans son logement un énorme coffre et fit croire qu’il était plein d’argent. Comme il avait fait donation à l’hôpital de tous les biens qu’il laisserait après sa mort[3], le directeur et les autres administrateurs lui faisaient les plus grandes caresses du monde. Mais, lorsqu’il mourut, on ne trouva dans le coffre que des dessins et un petit livre qui enseignait la manière de composer les verres de mosaïques, les stucs et de les travailler. Du reste on dut peu s’étonner de ne point trouver d’argent, car il était si généreux, dit-on, que tout ce qu’il possédait appartenait plus à ses amis qu’à lui-même.

Il mourut l’an 1448[4] et fut honorablement enseveli par ses parents et ses concitoyens.


 

Vellano de PADOUE
Sculpteur, né vers 1430, mort vers 1492

.

Il est bien rare qu’un disciple studieux n’arrive à prendre, au moins en grande partie, la manière de son maître. Vellano[5] de Padoue s’appliqua avec tant de zèle à imiter le style et la manière de Donatello, en sculpture et principalement dans les bronzes, qu’il resta dans Padoue, sa patrie, l’héritier du talent du maître florentin, comme le prouvent ses ouvrages dans le Santo, lesquels toute personne non prévenue à l’avance ne manque pas d’attribuer à Donatello.

Vellano, enflammé par les louanges qu’il entendait prodiguer à Donatello qui travaillait alors à Padoue, alla étudier la sculpture auprès de

  1. Portrait contesté. Ce serait celui du père de Ghirlandajo.
  2. 72 ans.
  3. Testament du 23 mars 1499. [Aux archives d’État, livres de l’Hôpital.]
  4. Le 29 août 1499. Son tombeau de famille existe encore dans les souterrains de San Lorenzo : S. Baldovinetti Alexii de Baldovinettis et suor, descend. Il avait écrit un livre de Souvenirs, ou Ricordi, dont le manuscrit est conservé aux archives de S. Maria Nuova et qui a été imprimé en 1868.
  5. Bartholommeo Bellano.