ce célèbre Florentin. Avant que Donatello ne quittât Padoue, son travail étant terminé, les progrès de Vellano étaient tels et il avait fait concevoir de si grandes espérances à son maître, que celui-ci lui laissa tous ses outils ainsi que les dessins et les modèles des bas-reliefs qui devaient être coulés en bronze pour orner le pourtour du chœur du Santo ce qui fut cause que le travail fut donné à faire à Vellano. Il coula donc tous les bas-reliefs qui forment la clôture extérieure du chœur[1]; entre autres sujets, on voit Samson embrassant les colonnes du temple des Philistins et amenant la ruine de l’édifice. On conserve encore dans le Santo quelques cires et les modèles de ces bas-reliefs ainsi que plusieurs candélabres en bronze, travaillés avec autant de jugement que d’invention. Ils prouvent également qu’il avait un extrême désir d’égaler Donatello ; mais il n’y réussit pas, ayant formé un trop grand projet dans cet art si difficile.
Il s’occupa également d’architecture et s’y montra comme sortant de l’ordinaire ; étant allé à Rome, l’an 1464, il fit employé par le pape Paul II, Vénitien, pour qui Giuliano da Majano travaillait, comme architecte, aux constructions du Vatican, Vellano y exécuta, entre autres choses, les armes du pontife, que l’on voit avec son nom. Le pape lui fit aussi sculpter une grande partie des ornements du palais de San Marco, entre autres son buste, au haut de l’escalier[2]. Vellano dessina, dans ce palais, une cour remarquable avec des escaliers commodes et agréables ; mais tous les travaux restèrent inachevés, la mort du pape étant survenue[3].
À Pérouse, il fit la statue en bronze dece pape, plus grande que nature, et il le représenta assis avec ses habits pontificaux. Au pied, il grava son nom[4] et la date de l’époque où elle fut achevée. Cette statue est dans une niche composée de plusieurs sortes de pierres, soigneusement travaillées, et elle est placée devant la porte de San Lorenzo, qui est la cathédrale de cette ville.
Il exécuta un grand nombre de médailles dont plusieurs se sont conservées, entre autres celles du pape et de ses deux secrétaires, Antonio Rosello et Batista Platina[5]. Étant ensuite retourné à Padoue avec un grand renom, Vellano était tenu en haute estime, non seule