Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

WILSON.

Sa Seigneurie a emporté ce document pour le communiquer aux lords de l’Amirauté.

MARY.

Et que dit ce papier, monsieur ?

WILSON.

Il dit que le Britannia a fait naufrage et que…

ROBERT.

Mais mon père… mon frère James ?…

WILSON.

Le peu de mots, restés lisibles, nous permettent d’affirmer que le Capitaine Grant et son fils ont échappé à la mort ! Jetés sur un point des mers du Sud… ils demandent secours…

ROBERT.

Et ce point, quel est-il ?

WILSON.

La situation en est malheureusement indéterminée… Mais quelques indications permettront de tenter des recherches…

ROBERT, remontant avec Mary.

Alors il faut partir, partir au plus vite ! n’est-ce pas, madame ?

ARABELLE.

Il est charmant, ce cher petit diable ! Je l’adore déjà !

MARY.

Et que peut-on espérer, monsieur ?

WILSON.

Que l’Amirauté ne se refusera pas à envoyer un bâtiment dans les parages indiqués.

MARY, allant à Wilson.

Mais si mon père, si mon frère, depuis un an déjà, sont abandonnés, dans cette île déserte, sans vivres, sans vêtements !… Ah ! pardonnez-moi, madame… Mais c’est plus fort que moi !… Les larmes m’étouffent !…

ROBERT.

Mary ! ma sœur !…

ARABELLE, sanglotant.

Ah ! mon Dieu ! voilà que… moi-même je fonds en larmes… Oui, je fonds… je fonds…