Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/215

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PAGANEL.

Il faut que je lui présente mes devoirs… (Allant à Wilson.) Capitaine, permettez-moi de vous serrer la main. Hier soir, le brouillard était si épais que je ne vous ai pas même aperçu !… Le commissionnaire a déposé mes malles dans cette cabine, et je me suis blotti dans celle-ci que j’avais retenue par dépêche, à bord du Scotia ! Capitaine Burton, je suis vraiment heureux d’entrer en relations avec vous.

GLENARVAN, à part.

Bon ! c’est un passager qui s’est trompé de navire !…

PAGANEL.

Mais ne faisons pas attendre ces dames… (Il va offrir son bras à Arabelle.) Daignez accepter, madame…

ARABELLE, passant fièrement.

Je n’accepte rien de vous, monsieur…

PAGANEL, à part.

Pas polie, la ronfleuse !…

GLENARVAN, à part.

Ce brave monsieur a l’air d’un fier original !… Voyons, Wilson, présentez-nous l’un à l’autre. Il faut au moins savoir à qui l’on a affaire !

WILSON, à Paganel.

Monsieur, voulez-vous me permettre de vous présenter Sa Seigneurie lord Glenarvan ?

PAGANEL, s’inclinant.

Ah ! milord, enchanté de faire votre connaissance…

ARABELLE, à part.

Moi, je ne suis pas enchantée d’avoir fait la sienne !

PAGANEL, confidentiellement.

Je vous préviens, milord, que nous avons là… (Montrant Arabelle.) une compagne de voyage d’une… nervosité… bien… agaçante !…

GLENARNAN, souriant.

C’est ma tante, monsieur !

PAGANEL.

Hein ? votre… (À part.) Diable !

GLENARVAN, la lui présentant.

Lady Arabelle Glenarvan.

PAGANEL.

Milady, certainement je… je suis… (Montrant Bob.) Mademoiselle est votre fille sans doute ? Belle prestance.